Concours de poésies en langue dialectale
Publié le 19 septembre 2024 à 10h38
Une des élèves du lycée a gagné un concours avec un poésie en langue monégasque.
La remise du « Prix Littéraire de Poésies en Dialecte Giannino Orengo » a eu lieu le Mercredi 18 août 2024. Ce concours, organisé par La Mairie de Dolceacqua, en collaboration avec le Centre Culturel et Récréatif, ainsi que l’appui de la Mairie de Pigna a été nommée en l’honneur de l’écrivain Giannino Orengo qui a toujours souhaité maintenir et valoriser les langues de l’arrière-pays. Les poésies doivent en effet être écrites en langue régionale comme le catalan, le ligure et bien évidemment notre cher monégasque.
Les trois élèves de la classe de monégasque de première de l’an passé, ont participé au concours, et l’une d’entre eux, Laura VASELLI (actuellement en T°G8), a remporté ce prix avec son poème « Iesse üna dona ».
Iesse una dona
Qandu eru picinina, A maistra m’ünsegnava, Achësta bela frasa, « Min sun üna fiya. »
Qandu eru a u culègiu, Tüti me dijëvun, Che fò iesse prun forta, « Fà sente a to’ vuje ! »
Qandu eru a u liçè, U sport er’a me’ passiùn. M’à sarvaa d’i prublemi, M’à permëssu l’emançipaçiùn.
Qandu eru ün’adürta, Me sun prun daa da fà Per iesse sügüra De vëde surride I mei cari fiyœi.
Iesse üna dona È pa cosa sìncia. Ò capiu üna cosa : Tüti ponun lütà Per i driti d’ë done Cun a vuruntà !
L. Vaselli | Être une femme
Quand j’étais petite, La maîtresse m’apprenait, Cette belle phrase, « Moi, je suis une fille. »
Quand j’étais au collège, Tous me disaient, Qu’il faut être très forte, « Fais entendre ta voix ! »
Quand j’étais au lycée, Le sport était ma passion. Il m’a sauvée des problèmes, Il m’a permis l’émancipation.
Quand j’étais adulte, Je me suis beaucoup investie Pour être certaine De voir sourire Mes chers enfants.
Être une femme N’est pas une chose simple. J’ai compris une chose : Tous peuvent lutter Pour les droits des femmes Avec volonté !
L. Vaselli |
Le prix reçu récompense non seulement le talent d’une jeunesse consciente du monde qui l’entoure, mais aussi celui d’une jeunesse qui marche dans le sillage de Giannino Orengo et est prête à se battre pour sauver la langue de notre pays, le monégasque.
Bravo à la gagnante.